La deuxième Fatiha. L'islam et la pensée des droits de l'homme... Yadh Ben Achour / Politique
La deuxième Fatiha. L'islam et la pensée des droits de l'homme est un essai écrit par Yadh Ben Achour, édité en mai 2011 aux éditions Puf. Un essai essentiel pour comprendre l'esprit des révolutions démocratiques arabes, par l'un des tout premiers juristes du Maghreb, acteur de la reconstruction politique tunisienne. Comme toutes les autres religions, l'islam doit prendre conscience d'un fait capital : pour survivre dignement dans le monde moderne, il doit se justifier, d'un point de vue universel.
« 25 - Dieu sait mieux que quiconque ce qui est dans vos coeurs, et si vous êtes bienfaisants. Il pardonne aux repentants.
26 - Donne au proche son dû, et à l'indigent et à l'étranger. Mais ne sois pas prodigue.
30 - Dieu ouvre les voies de la fortune selon ce qui lui plaît. De ses créatures, Il voit tout. Il sait.
33 - Vous ne tuerez point, la vie est sacrée sauf pour la cause du droit. (...)
35 - Si vous mesurez, mesurez justement et pesez avec une balance droite. Ceci est juste et meilleure compréhension.
37 - Ne marche pas sur terre avec suffisance, tu ne pourras jamais fendre la terre et tu n'atteindras pas la hauteur des montagnes. »
« Ces versets 23 à 37 de la sourate Al-'isrâ (sourate des Fils d'Israël) ont la force de ceux de la première sourate du Coran intitulée Fâtiha, ouverture obligatoire de toutes les prières musulmanes. En raison de leur importance, je me permets de les regrouper sous le nom de « Deuxième Fâtiha » : par la majesté de son inspiration, cette section du Livre sacré a en effet le privilège de guider croyants et non-croyants vers une éthique universellement acceptable, potentiellement inspiratrice d'un droit moderne.
Nos fatwas pakistanaises, saoudiennes, égyptiennes ou européennes ne font que susciter la moquerie du monde et le mépris des nations non musulmanes. Leur inspiration est trahison, parce qu'elles condamnent l'islam à n'être plus qu'une religion de parade et d'accoutrements, dans laquelle le signe tient lieu de foi. On ne peut aimer l'islam et accepter un tel abrutissement. Il faut relire les quatorze commandements de cette sourate entrante du Coran pour diriger la pensée musulmane vers un renouveau radical : vers la démocratie, la liberté et l'Etat de droit. »(Y. B. A.)
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